Bonjour,
Aujourd’hui, 30 septembre, nous célébrons la JOURNÉE MONDIALE DE LA TRADUCTION.
Instaurée par la Fédération Internationale des Traducteurs (FIT), qui chaque année propose un thème différent, cet évènement est l’occasion de réfléchir sur les métiers de la traduction.
Cette année, j’ai demandé à des traducteurs de différentes nationalités, travaillant dans différents pays, de nous faire part de leur réflexion autour du thème proposé :
THE CHANGING FACE OF TRANSLATION AND INTERPRETING
« Le thème de la JMT 2015 me parle beaucoup. Depuis 10 ans que j’exerce le métier de traductrice, j’aime tout particulièrement cette nécessité de devoir m’adapter aux changements et aux progrès liés à ma profession. Cela me donne des ailes ! Ainsi, c’est un défi sans cesse renouvelé que je dois relever chaque jour, pour la satisfaction de mes clients et l’amélioration continue de mon expertise professionnelle. »
Sandrine Pouchain – Toulouse (France)
Traductrice anglais > français, spécialisée en IT, Télécoms, Brevets d’invention et Marketing.
http://www.aubonmot.fr
« Ich verschließe mich dem Fortschritt und technischen Neuerungen nicht, bin aber der Meinung, dass der Übersetzer, sein Sprachvermögen und seine Kenntnis von Land und Leuten sowie Materie das Wichtigste für eine gelungene Übersetzung sind. »
« Je ne suis pas contre progrès ou nouveautés techniques, mais je reste convaincue qu’une traduction de qualité passe avant tout par la capacité du traducteur à formuler, par ses connaissances linguistiques et culturelles, et par ses compétences dans certains domaines. »
Andrea Halbritter
Nationalité allemande – Pornichet (France) / Augsburg (Allemagne)
Traductrice français > allemand, spécialisée en marketing, tourisme, journalisme, littérature.
http://www.cotelangues.com
« Siempre se dice que, aparte de idiomas, se traducen culturas. Sin embargo, hoy en día, cuando los textos son tan importantes gracias a los avances tecnológicos y audiovisuales, creo que es hora de hablar de que no solo se traducen palabras, mensajes, idiomas o culturas, sino incluso también experiencias. »
« On dit toujours que, hormis les langues, on traduit les cultures. Cependant, de nos jours, alors que les textes sont si importants de par les avancées technologiques et audiovisuelles, je pense qu’il est temps de parler non seulement de traduire des mots, messages, langues et cultures, mais également des expériences. »
Pablo Muñoz Sánchez – Madrid (Espagne)
Traducteur anglais > espagnol, spécialisé en localisation de jeux vidéo, software et applications.
http://pablomunoz.com / http://traduversia.com
« Les besoins en matière de traduction et d’interprétation sont immenses et en constante augmentation, mais comme beaucoup d’autres activités de services, nos métiers se polarisent de plus en plus sur deux segments du marché : le très haut de gamme qui répond aux besoins de clients prêts à payer un prix plus élevé pour un service irréprochable, et le bas de gamme alimenté d’une part par l’amateurisme de certains prestataires et d’autre part par une grande méconnaissance de la complexité du travail de traducteur au sein de la société. Afin d’assurer sa survie dans ce contexte favorable, mais extrêmement compétitif, le traducteur et l’interprète d’aujourd’hui se doivent de mettre en avant leurs savoir-faire et de développer des compétences aussi bien techniques que professionnelles. »
Gaëlle Gagné
Double nationalité canadienne et française – France.
Traductrice anglais > français, spécialisée dans les domaines de l’économie et de l’aviation.
http://www.trematranslations.com
« I find myself wondering if the new face of translation is translation without a face, one in which the creative power of language is increasingly confided and confined to the automated operation of algorithms that replicate the known, rather than making something new and surprising. There is no reason to believe that the language we speak can be completely represented in formal terms, but that does not mean that we translators will not continue to encounter texts from the uncanny valley of machine translation. However, as long as there are readers, there will be a need for translators with faces, new and old, so I nonetheless remain very enthusiastic about our profession. »
« Je me demande parfois si le nouveau visage de la traduction sera effectivement une traduction sans visage, où la force créative de la langue sera de plus en plus souvent confiée et confinée aux opérations automatisées des algorithmes qui reproduisent ce qui est connu plutôt que de produire quelque chose de nouveau et surprenant. Il n’y a aucune raison de penser que la langue que nous parlons est susceptible d’être formalisée dans son ensemble, mais cela n’empêche pas de rencontrer des textes issus de la vallée dérangeante de la traduction automatique. Mais tant qu’il y aura des lecteurs, il y aura une place pour les traducteurs, avec leurs visages nouveaux et moins nouveaux ; je reste donc très enthousiaste quant à l’avenir de notre profession. »
John Holland
Nationalité américaine – Nantes (France).
Traducteur français > anglais, spécialisé en sciences humaines et sociales.
http://www.jhollandtranslations.com/
« The face of translators and interpreters is essentially not changing. The expression lines on their face as they concentrate, the sweat of their brows when they are struggling to meet a deadline, and the smile on their faces when they muster a particularly artful rendition.
What is changing is the industry and its level of greed. Not happy with the development of Machine Translation and a plan to remove all vendors (hitherto unsuccessful), the new plan is now automated platforms run by capricious Quality Analysis robots.
OK, the face of translators is changing: to a face of sheer horror at what they are trying to do. »
Leon Hunter
Nationalité britannique – Madrid (Espagne).
Traducteur assermenté espagnol > anglais.
http://www.leonhunter.com/
« Il nuovo volto della traduzione è sempre un volto umano. Il tentativo di sostituire il lavoro delle persone con mezzi di traduzione esclusivamente automatica ci ha fatto capire che la traduzione è un’occasione imperdibile d’incontro tra culture e che permette di creare legami tramite una comunicazione corretta e produttiva. Una buona traduzione è la base della condivisione tra persone che parlano lingue diverse, ma si basa a sua volta sulla condivisione tra i professionisti, ricchezza inestimabile che fa dei traduttori il futuro punto di riferimento nelle relazioni internazionali. »
« Le nouveau visage de la traduction est toujours un visage humain. La tentative de remplacer le travail de la personne par des moyens de traduction exclusivement automatiques nous a fait comprendre que la traduction est une excellente occasion de rencontre entre cultures et qui permet de créer des liens par une communication correcte et productive. Une bonne traduction est la base pour le partage entre personnes qui parlent des langues différentes, mais se base à son tour sur le partage entre les professionnels, richesse inestimable qui fait des traducteurs des points de repère pour l’avenir des relations internationales. »
Elisa Pesce – Turin (Italie)
Traductrice français/anglais/allemand > italien, spécialisée en oenogastronomie, tourisme, médecine.
https://eptrad.wordpress.com/
« Change is a double-edged sword: it can be exciting and offer opportunities but at the same time it is often intimidating and frightening. What translators should remember is that we have the skills not only to cope with change but to take advantage of it. We are intelligent, we are good communicators, we are computer literate and most of us have the capacity be flexible and adaptable because our businesses are very small. »
Simon Berrill
Nationalité britannique – Espagne.
Traducteur français / espagnol / catalan > anglais, spécialisé en tourisme.
http://www.sjbtranslations.com
« Los idiomas cambian y cambian más las culturas. Un buen traductor no debe ser únicamete un buen conocedor de las lenguas que traduce, sino sobre todo conocer la cultura del idioma, sin ello es imposible hacer bien una traducción. Y eso es lo más difícil, porque una traducción y más si es una interpretación no puede concebirse fuera del contexto cultural al que pertenece. »
« Les langues changent et les cultures changent plus encore. Un bon traducteur ne doit pas être uniquement un bon connaisseur des langues qu’il traduit, mais il doit surtout connaître la culture de la langue, sans quoi il est impossible de réaliser une bonne traduction. Et cela est bien le plus difficile, car une traduction, d’autant plus s’il s’agit d’une interprétation, ne peut se concevoir hors du contexte culturel auquel elle appartient. »
Jolanta Olech
Nationalité polonaise – Madrid (Espagne)
Traductrice et Interprètre espagnol > polonais, spécialisée en juridique, économie, social, construction.
http://www.traductordepolaco.net/
Amis traducteurs ayant accepté de participer à cet article collaboratif, merci à vous !
Je vous invite également à lire ou relire quelques réflexions autour du thème proposé lors d’une précédente Journée Mondiale de la Traduction.
Alexandra
Traduction français-espagnol / espagnol-français / anglais-français.
Interprétariat français espagnol.
Formation espagnol. Formation français langue étrangère.
Cours sur site ou à distance, via Skype.
Un joli portrait de traducteurs. Selon moi aucune machine ou algorithme ne peut remplacer un humain dans cette fonction.
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Tous ces témoignages sont passionnants. On sent, comme souvent sur le web, l’envie et la nécessité de voir l’humain derrière la machine. Tout n’est pas automatique, ni l’écriture, ni la traduction.
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